








Désillusion




Démarche
Quoi de plus pur, de plus brut que le veinage du bois comme seul dessin, que la profondeur d’une pierre polie comme seule couleur, que de plus contrasté qu’une essence de bois en interaction avec une autre, …. en bref quoi de plus représentatif de notre société que ces différences entremêlées misent en interaction les unes avec les autres, pour former un ensemble, un tissage, une unité diversifié, symbole même de la quintessence de notre société.
Par l’utilisation de matériaux brut de récupération je tente de revenir à
une esthétique simple et à la beauté vraie des éléments pour former un ensemble, miroir de notre multi culturalité et de la beauté de
notre diversité.
L’idée première était de partir de la forme du cube et d’y intégrer des matériaux de récupération. La volonté n’était pas de « faire du design » mais de(simplement) créer des objets cubiques réalisés à partir de matériaux dits « poubelles ».
« Poubelles » car ce qui était important, outre le plaisir de travailler la forme, était la notion du réemploi. Une fois le cube réalisé avec des « déchets » comme matière première, ce même cube n’est plus simplement un objet décoratif mais il devient objet qui questionne notre société sur notre manière de consommer et donc de surproduire des déchets mais également sur la manière dont nous nous en débarrassons.
Très vite le simple cube évolue. D’abord sa structure change légèrement, puis complètement pour arriver, pour certains, à un cube en deux dimensions. L’idée du cube reste, même si elle n’apparaît plus au premier coup d’œil.
La forme cubique, et la question environnementale que pose la matière première, constituaient donc les bases du projet. Cependant cela n’était pas suffisant: il manquait encore le lien entre mon travail et le monde qui l’entoure, lien entre les hommes et le lien entre l’homme et son environnement, tout simplement.
C’est pourquoi l’abstraction esthétique des premiers cubes laissent place à une abstraction influencée par ma vision du monde et ce que j’y vois aujourd’hui. Il s’agit parfois de l’illustration d’un fait divers (« Nuit méditerranéenne ») ou parfois la simple évocation de la beauté de la diversité du monde et des peuples « Beautiful differences ». Il s’agit de cubes fermés, s’ouvrant comme des fenêtres sur une vision du monde qui m’est propre, parfois positive, parfois négative, parfois absurde, mais surtout personnelle.
Au premier coup d’œil, il est une fenêtre ouverte sur la simplicité des matériaux bruts et une mise en évidence de leurs qualités esthétiques, un monde de matière, un monde simple, fait de bois de pierre, d’acier, … mais il y apparait également un monde complexe de par la composition moléculaire des différents éléments qui le composent et qui font de chaque composants une pièce unique qui entre en interaction avec une autre.
C’est cet ensemble d’interactions des pièces entre elles, qui forme mon monde ou plutôt ma vision abstraite du monde dont nous faisons tous partie.
Si c’est dans un cube que je décide de représenter le monde c’est par ce que le cube me permet de donner un cadre au sens photographique du terme, il sélectionne un moment, un lieu, et en prend une photo comme un instantané matériel d’une vision du monde personnelle. Ce cube est également un contenant, contenant comme une boite s’ouvrant sur différentes particularités de notre société.
J’aime à penser que mon travail vise à aborder des questions de fond, sociales, environnementales et qu’il questionne l’homme sur son rapport à la société et à son environnement.